Comme un vrai black swan, l'attaque de drones contre les installations d'Aramco en Arabie Saoudite, a provoqué lundi matin, une flambée du cours du pétrole de 12 $/baril (+19,7%), signant sa plus forte hausse journalière depuis 1988. Ainsi, alors que le cours de pétrole à clôturé sur une hausse de 13%, la question se pose sur le risque d'une crise pétrolière.
En effet, la hausse du cours du pétrole, n'a été contenue que grâce à la mise sur les marchés des réserves stratégiques des Etats-Unis et à la hausse probable de la production des pays amis de l'Arabie Saoudite. Or, l’attaque d’envergure des Houthis contre les installations d’Aramco a brouillé le jeu.
En effet, d’un côté, installations d’Aramco touchées samedi par les drones des rebelles yéménites représentent 5% de la production mondiale de brut. Aussi, la production saoudienne de brut est temporairement réduite de moitié. Pour le moment, la durée d'indisponibilité n'est pas précisément connue. De l’autre côté, la mise à l’index de l’Iran pour sa supposée responsabilité dans cette attaque, risque de faire dégénérer la guerre civile au Yémen en guerre régionale voire mondiale. En effet, la menace de riposte militaire américaine est sérieuse.
Or, une telle riposte aurait des conséquences sur tout le Golfe et son pétrole. Ceci est d’autant plus inquiétant qu’une telle attaque risque de plomber la valorisation d’Aramco en cas d’IPO vu le risque géopolitique que la communauté internationale a visualisé en grandeur-nature. Aussi, cette crise est un vrai test sur la capacité de la production américaine à équilibrer le marché mondial des hydrocarbures.